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Académie d'Etudes Civiques et Sociales

1 janvier 2014

Vœux pour année 2014 réconfortante d'espoir

Comme je comprends et apprécie ce qu'écrit Dominique Daguet : 1er janvier 2014 – Nouvel an ! Hier soir, ou plutôt entre le 31 décembre et le 1er janvier, nous deux seuls, ma femme et moi, nous nous sommes dit l’essentiel…

Belle occasion en effet de se fêter les uns les autres… Non sans parfois, m’en suis-je fait la réflexion, une certaine hypocrisie ! Je ne suis pas toujours d’accord, même si cela ne se produit que fort rarement, avec ce que j’exprime à tel ou telle que les circonstances m’obligent à saluer avec des vœux passe-partout … Mais comment faire autrement ? Me faire de ce " tel ou telle " un ennemi ? Je n’en ai pas le désir et n’en vois pas les avantages.

Je reçois, sur l’Araignée, toutes sortes de vœux : certains proviennent de sources bien-aimées, d’autres un peu moins, quelques-uns directement envoyés parmi les indésirables… Je pense également à des messages émanant de sociétés commerciales ou de bureaux inconnus : ils et elles ignorent tout de moi quoique j’y sois tutoyé, congratulé : on me dit combien l’on désire pour moi le meilleur, divers bienfaits, des trésors, des voyages lumineux ! Ces gens qui me sont inconnus ont envoyé les mêmes formules à des millions de gens ! Il y a de quoi être stupéfait ! Surtout si je crois à ce qui m’est dit ou annoncé !…

Moi-même, je me rends compte que j’ai envoyé de lourds fichiers d’adresses électroniques qui comportent quelques noms pour l’instant insituables … Je les ai laissés là parce que je me sais invalide : ma mémoire des noms propres fonctionne mal, parfois pas du tout. Et telle personne dont le nom me laisse fortement perplexe, peut-être l’ai-je rencontrée, peut-être ai-je sympathisé avec elle, eu avec elle une conversation intéressante, peut-être encore lui ai-je fait une promesse que me voici incapable de tenir… Je laisse donc dans ma liste l’adresse de cette inconnue qui se dira que je n’ai pas oublié notre rencontre … à moins qu’elle ne se pose sur le signataire la fatidique question sur son identité ou sur ses intentions…

Je veux cependant vous dire qu'à la Messe - particulièrement au mémento des vivants - vous étiez, vous toutes et tous qui fréquentez ce blog - présents dans mes prières, espérant que tous les Voeux que vous émettriez et recevriez trouvent leur réalisation la plus propice à votre bonheur et à celui de celles et ceux qui vous sont chers ... parce qu'un jour Dieu a permis que nos routes se croisent ... 

VOEUX_Alain-Thomas_350

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1 janvier 2014

Vœux pour une année 2014 réconfortante et emplie d'espoir

Comme je comprends et apprécie ce qu'écrit Dominique Daguet : 1er janvier 2014 – Nouvel an ! Hier soir, ou plutôt entre le 31 décembre et le 1er janvier, nous deux seuls, ma femme et moi, nous nous sommes dit l'essentiel...

Belle occasion en effet de se fêter les uns les autres... Non sans parfois, m'en suis-je fait la réflexion, une certaine hypocrisie ! Je ne suis pas toujours d'accord, même si cela ne se produit que fort rarement, avec ce que j'exprime à tel ou telle que les circonstances m'obligent à saluer avec des vœux passe-partout ... Mais comment faire autrement ? Me faire de ce " tel ou telle " un ennemi ? Je n'en ai pas le désir et n'en vois pas les avantages.

Je reçois, sur l'Araignée, toutes sortes de vœux : certains proviennent de sources bien-aimées, d'autres un peu moins, quelques-uns directement envoyés parmi les indésirables... Je pense également à des messages émanant de sociétés commerciales ou de bureaux inconnus : ils et elles ignorent tout de moi quoique j'y sois tutoyé, congratulé : on me dit combien l'on désire pour moi le meilleur, divers bienfaits, des trésors, des voyages lumineux ! Ces gens qui me sont inconnus ont envoyé les mêmes formules à des millions de gens ! Il y a de quoi être stupéfait ! Surtout si je crois à ce qui m'est dit ou annoncé !...

Moi-même, je me rends compte que j'ai envoyé de lourds fichiers d'adresses électroniques qui comportent quelques noms pour l'instant insituables ... Je les ai laissés là parce que je me sais invalide : ma mémoire des noms propres fonctionne mal, parfois pas du tout. Et telle personne dont le nom me laisse fortement perplexe, peut-être l'ai-je rencontrée, peut-être ai-je sympathisé avec elle, eu avec elle une conversation intéressante, peut-être encore lui ai-je fait une promesse que me voici incapable de tenir... Je laisse donc dans ma liste l'adresse de cette inconnue qui se dira que je n'ai pas oublié notre rencontre ... à moins qu'elle ne se pose sur le signataire la fatidique question sur son identité ou sur ses intentions...

Je veux cependant vous dire qu'à la Messe - particulièrement au mémento des vivants - vous étiez, vous toutes et tous qui fréquentez ce blog - présents dans mes prières, espérant que tous les Voeux que vous émettriez et recevriez trouvent leur réalisation la plus propice à votre bonheur et à celui de celles et ceux qui vous sont chers ... parce qu'un jour Dieu a permis que nos routes se croisent ... 

VOEUX_Alain-Thomas_350

 

24 décembre 2013

N o ë l 2 0 1 3

Depuis presque deux mois les magasins et les rues se sont retrouvés couverts  de guirlandes luminescentes ; un peu partout, de plus en plus, surgissent des marchés qui n’ont de Noël que le nom bien souvent … dont le fameux “ Christkindelsmärik ”, le plus ancien Marché de Noël de France, auquel il faut ajouter parmi les plus beaux : Montbéliard, Amiens, Reims, Nantes, Lille, Colmar … et enfin dernier né : le Mystère de Noël au Puy du Fou

La tradition d'un arbre lors des fêtes du solstice d'hiver est très ancienne : les Celtes décoraient déjà un arbre, symbole de vie … notre sapin nous vient d'Alsace, puisque c'est à Sélestat que l'on retrouve mention de la première vente de sapin, en 1521. Dans le Nord de la France on distribue la coquille, ou cougnou, un pain brioché, parfois enrichi de raisins secs, de pépites de chocolat ou de grains de sucre, que les enfants trouvaient dans leurs sabots avec une orange … et puis, pour les adultes, la bière – dite de Noël - issue des dernières récoltes d'orges et qui pouvait donc mûrir tranquillement pendant plusieurs semaines pour arriver à maturité à Noël.

Mais pour les chrétiens, Noël c’est beaucoup plus ; on s’y prépare et lorsque tombe l'hiver, que les jours se font courts, le temps de l'Avent apporte cette sereine et discrète lumière qui déjà annonce la joie de la naissance de Jésus-Christ, à l'origine du christianisme.

Même la coutume de dresser une “ couronne de l'Avent ” - quatre cierges sur un cercle de rameaux verts - est une belle évocation de ce mystère de l'Avent. Une tradition populaire préchrétienne qui devint, au 16ème siècle, en Germanie, un symbole chrétien qui se répandit ensuite dans de nombreux pays. Dans certaines familles, l'allumage d'une bougie de cette couronne, chaque dimanche de l'Avent, est même l'occasion d'un temps de prière.

Et puis il y a une autre tradition, celle du calendrier de Noël ou de l'Avent qui a pris sa source en Allemagne au 19ème siècle, où certaines familles protestantes avaient coutume de mettre, chaque matin, une image pieuse au mur, et cela durant vingt-quatre jours. Le calendrier de l'Avent permet ainsi aux enfants d'attendre le jour de Noël. Il a été crée par un père de famille pour faire patienter ses enfants tout en pensant à Jésus qui venait et pas seulement aux friandises et cadeaux. C'est en 1920 qu'est apparu le premier calendrier de l'Avent, en version commerciale, avec ses petites portes ou fenêtres à ouvrir et c’est en 1958, que vit le jour celui dont les portes et fenêtres cachent le tant convoité morceau de chocolat.

Chaque jour, le calendrier de l'Avent propose une petite phrase qui facilite la prière du jour et offre une surprise. Il comporte des illustrations religieuses.

Pour les chrétiens, la fête de Noël, le 25 décembre, commémore la naissance de Jésus-Christ, à l'origine du christianisme.

Depuis les travaux de Denys le Petit, au début du Moyen Âge, la tradition situe cette naissance en l'an 753 de la fondation de Rome, qui est devenu par convention l'An 1 de notre ère.....

Les chrétiens, qui ont intégré la tradition judaïque, cultivent la foi en un Dieu unique mais en trois personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit (c'est le mystère de la Sainte Trinité). Ce Dieu se veut proche des hommes et leur manifeste son amour en leur envoyant son Fils afin de les éloigner du péché et les conduire à la vie éternelle.

Celui-ci “prend chair de la Vierge Marie et se fait homme” sous le nom de Jésus – ou Iéshoua (en hébreu, Dieu sauve). Ainsi manifeste-t-Il sa proximité avec l'humanité... Il supporte aussi de souffrir et de mourir sur la croix car, dit-Il : “ il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime ” ; nombre d’hommes et de femmes la donneront suivant Son exemple.

Il est aussi ressuscité, manifestant par là Sa divinité. La foi en sa résurrection est au cœur du christianisme.

L'Évangile de Matthieu nous apprend que Jésus est né de Marie, une jeune fille Immaculée en sa Conception, promise en mariage à Joseph, un homme de la descendance du roi David.

Marie, dont on peut penser qu'elle a 16 ou 17 ans, était ainsi vierge lorsque l'Ange Gabriel lui annonça que Dieu l’avait choisie pour concevoir Son Fils unique le Messie (“ l’Oint du Seigneur “ en hébreu) que les juifs attendent depuis des siècles. Le mot Messie se traduit par Khristos en grec, la langue véhiculaire du bassin méditerranéen à cette époque, d'où le nom donné plus tard au Fils de Marie, Jésus-Christ, et à ses disciples, les chrétiens.

Joseph renonça à répudier sa promise après qu'un ange l'eut informé des intentions divines. L'évangéliste Luc, narre la naissance de Jésus survenant tandis que Marie et Joseph allaient se faire recenser conformément aux ordres de l'empereur romain, Auguste. Elle a lieu à Bethléem, un village à quelques kilomètres au sud de Jérusalem où le couple n’a trouvé à s'héberger. Ainsi l’Evangile de Luc nous raconte que Marie, Immaculée Conception, élue de Dieu, mit au monde son Fils l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche [sise très certainement dans une grotte proche de Bethléem où avait lieu le recensement] où Joseph et elle avaient trouvé refuge. parce qu’il n’y avait pas de place à l'auberge. [Le mot " crèche " désigne une mangeoire pour les animaux].

Les évangélistes évoquent la présence de bergers dans le voisinage,ce qui a pu faire penser que Jésus serait né à l'époque de l'agnelage, au mois d'avril. Ils évoquent aussi le cruel roi Hérode, protégé des Romains, ce qui situerait sa naissance en l'an 6 avant JC ! Aux dernières nouvelles, Denys le Petit,  à l'origine du calendrier adopté aujourd'hui dans le monde entier, se serait donc trompé dans ses calculs ...

Quoi qu’il en soit, l'enfance de Jésus se déroula en Galilée, au nord de la Palestine, dans une ville peu connue du nom de Nazareth, où Joseph exerçait le métier de charpentier.

Tel que souvent les africains et les sémites considèrent le terme de frère et sœur, Jésus a pu être doté de nombreux frères et sœurs, ce qui est admis par les protestants mais controversé par de nombreux autres chrétiens.     

Le mot grec adelphos employé par les évangélistes pouvant en effet désigner aussi bien les frères que les cousins ou les proches du Christ.

Dès son plus jeune âge Joshua aimait discuter de foi, de pratique religieuse, avec tous y inclus les Sages, les Docteurs de la Loi …

Aux premiers siècles de notre ère, les Grecs célébraient la venue de Jésus-Christ le 6 janvier, à l'occasion de l’Épiphanie (d'un mot grec qui désigne une apparition). Ce jour-là, ils n'évoquaient pas sa naissance proprement dite mais plutôt son baptême dans les eaux du Jourdain par Jean-Baptiste ou encore le miracle des noces de Cana (l'eau transformée en vin), ou enfin la présentation du nouveau-né aux rois mages.

À Rome, en 354, le pape Libère reporta cette célébration au 25 décembre, en remplacement des Saturnales romaines et de la fête du soleil vainqueur (sol invictus) que les païens avaient coutume de consacrer au retour du soleil après le solstice d'hiver. C'est une manière de rappeler que Jésus est la “Lumière du monde”. Il désirait que le 25 décembre marquât le début de l’année liturgique.

L'empereur Théodose en 425 codifia officiellement les cérémonies de la fête de Noël. La fête du 25 décembre est ainsi devenue exclusivement chrétienne. Clovis fut baptisé dans la nuit de la fête du 25 décembre 496. En 506, le Concile d’Agde en fit un jour d’obligation. En 529, l’empereur Justinien a fait de la fête du 25 décembre un jour chômé. 

Les chrétiens ont adopté dès le 7ème siècle l’usage d'assister à une messe de Minuit, le soir du 24 décembre, suivie d'une messe de l'Aurore et d'une messe du Jour, comme dans le conte d'Alphonse Daudet : Les trois messes basses. Ces messes, suivies d'un souper festif, rappelaient celles que le Pape, Evêque de Rome, célébrait au même moment dans trois églises de sa ville.

Au Moyen Âge, la piété populaire centra la fête sur la naissance proprement dite de Jésus. Noël vient de natalis dies (en latin, “jour de la naissance”) à moins qu'il ne se rapporte à l'Emmanuel. Ce nom rappelant l'oracle du prophète Isaïe : “Le Seigneur vous donnera un signe: la vierge enfantera un fils et l'appellera Emmanuel (en hébreu, Dieu avec nous) ” (Évangile selon Matthieu).

A partir du 12ème siècle, la célébration religieuse de la Fête de Noël fut accompagnée de drames liturgiques, les "mystères" qui mettaient en scène l'adoration des bergers ou la procession des mages. Ces drames liturgiques se jouaient primitivement dans les églises, puis sur les parvis.

Selon la tradition, l'origine de la crèche de Noël remonte à St François d'Assise, qui, en 1223, organisa une scène vivante avant de célébrer la messe de Noël.

La première crèche avec personnages remonte à 1283 et fut commandée par le Pape Onofrio IV. 

Les crèches familiales se développèrent à partir du 17ème siècle. Au moment de la Réforme en 1560, les protestants s'opposant à la crèche, préférèrent la tradition de l'arbre.

Au 19ème, le Père-Noël apparaît aux États-Unis. Il se répandit en Europe après la deuxième guerre mondiale. Le jour de Noël a  un sens humain et un sens chrétien. Au point de vue humain, il a un sens familial et un sens social. Au point de vue religieux, le jour  de Noël, ou plutôt la Fête de Noël, exprime un aspect fondamental de la foi chrétienne : la venue du Fils de Dieu dans le monde pour la rédemption des hommes. Actuellement, il faut constater que le sens humain du jour tend à prendre plus de place  que le sens chrétien de la Nativité de Jésus.  Certains vont même jusqu’à prétendre qu’un sondage indiquerait que seulement 14 % de Français considèreraient cette fête comme une journée religieuse. Il n’empêche que le tout un chacun profite de l’occasion pour que cette Fête de Noël demeure un moment privilégié pour se rassembler en famille – voire entre amis - toutes générations confondues. 

Dans une allocution du 16 décembre 2004, Jean-Paul Jaeger, évêque d'Arras explique le choix d'une date proche du solstice d'hiver :

 Les évangélistes dont un sur quatre seulement propose un récit de la naissance de Jésus étaient bien incapables d’en situer la date exacte. Excellente pédagogue, l’Église,  en Occident, a fixé en 353 la célébration de Noël au moment de la fête païenne du solstice d’hiver. Le signe est magnifique. Les rayons du soleil sont au plus bas de leur déclin. Progressivement le jour va s’imposer à la nuit. La lumière va triompher. Le Christ naissant est alors loué et accueilli comme la Lumière qui brille dans les ténèbres, comme le jour qui se lève sur l’humanité engourdie et endormie. Il est le jour nouveau qui pointe à minuit ”.

Cette métaphore du Christ identifié à une Lumière nouvelle qui va éclairer le monde est déjà présentedansl'évangileselon Jean (8:12). Elle est reprise fréquemment dans les homélies   du temps de Noël, par exemple celle du pape Benoît XVI à l'occasion de Noël 2007 :

 Dans l’étable de Bethléem, le ciel et la terre se rejoignent. Le ciel est venu sur la terre. C’est pourquoi, de là émane une Lumière pour tous les temps ; c’est pourquoi, là s’allume la joie ”.

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Tandis que nous vous dirons Bonnes et saintes Fêtes Noël, l’anglais vous souhaitera Merry Christmas, et le berbère Massilul Ameggaz … 

8 décembre 2013

Le système scolaire français est-il performant, ajustable, récupérable ?

Pisa 2012 nous dit deux choses : le système scolaire français continue à s’enfoncer et la France est LE pays le plus inégalitaire de tout l’OCDE.

Malgré le discours égalitariste et l’hostilité bien française à l’égard des élites, la France réussit le tour de force d’être première au classement dès lors qu’il s’agit d’inégalités entre ses élèves.

Les résultats de la France plongent : elle perd 5 places au classement général, passant de la 13ème à la 18éme place sur 34 pays ; ses résultats en maths se dégradent et l’anxiété face à cette matière augmente quand, en parallèle, les inégalités se creusent dans toutes les matières, n’étaient les performances en français et culture scientifique qui restent, quant à elles, stables, constate le Ministère de l’Education nationale sur son site internet. 

N’y aurait-il que laïus dans les discours de ce Ministère quant aux “ réformes ” nécessaires ; les Etablissements privés – et qui plus est “ hors contrat ” seraient ils des modèles à prendre en compte pour rééquilibrer ce pan de notre Pays ?

La création d’écoles libres est en nette progression. En 2013, la Fondation pour l’école a recensé 37 nouvelles écoles en France ! Mais créer son école n’est pas toujours chose aisée. La Fondation pour l’école organise donc depuis plusieurs années des sessions de formation des créateurs. Cette année, la formation aura lieu du jeudi 16 au samedi 18 janvier 2014 à Paris VIIe. Demande obligatoire du dossier d’inscription par courriel à :

 contact@fondationpourlecole.org.

La formation est limitée à 30 créateurs. En cas de surnombre, la Fondation pour l’école retiendra les dossiers d’inscription des projets les plus aboutis et les plus porteurs, en tenant compte de l’ordre d’arrivée. [Clôture des inscriptions le 15 décembre 2013].

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2 décembre 2013

Douce France, cher Pays de mon enfance ...

Bon, le chômage diminue. Mais si, puisque ce sont les autorités qui le disent, avec un petit air gêné et dans un nuage de circonlocutions contradictoires. La crise est donc finie et les choses vont pouvoir reprendre leur cours normal. Raison de plus pour se pencher sur une foule de sujets importants pour l’à-venir de notre Pays.

Et, alors que celui-ci compte vraisemblablement plus de cinq millions de chômeurs, plus de huit millions de personnes sous le seuil de pauvreté, en emploi précaire ou dans des entreprises en difficultés et qui se demandent, actuellement, comment ils vont passer les fêtes, il deviendrait donc urgent de légiférer sur les mœurs, de verrouiller enfin de bonnes lois bien solides pour espionner sur internet en toute tranquillité et d’occuper nos ministres qui ont, après cette victoire magistrale, une petite rupture de charge et se tournent ostensiblement les pouces, un sourire béat d’autosatisfaction sur leurs visages honnêtes. C’est pourquoi les députés ont courageusement voté la pénalisation des clients de la prostitution, ce qui permet de faire passer plusieurs messages clairs dans la société française. D’une part, l’égalité continue sa progression déterminée : maintenant, grâce à Hollande et au gouvernement Ayrault, même les prostituées goûteront au chômage. Ce n’est pas rien, quand on y pense ; encore que le nombre bien faible de députés présents dans l’hémicycle pour le vote de cette loi démontre à qui en doutait encore que les débats ont depuis longtemps quitté la représentation du peuple pour ne plus animer qu’une petite frange de fanatiques déconnectés de la réalité dont le but est, par tous les moyens, d’imposer leur vision bien particulière de la société et leurs agendas constructivistes au détriment des vraies urgences du moment dont, il faut bien le dire, ils se foutent ouvertement. C’est aussi pourquoi les députés ont, tout aussi vigoureusement, voté la loi de programmation militaire qui, contient de croustillantes dispositions permettant enfin aux petits kapos du camp de concentration France d’intervenir sur les fournisseurs d’accès internet sans s’embarrasser de ces enquiquinantes procédures judiciaires ou de l’avis d’un juge qui, comme chacun sait, ne font rien qu’embêter les soldats de la lutte contre les “pédomachins” et les terroristes qui pullulent sur la toile. Eh oui, grâce à quelques judicieuses lignes dans une loi de programmation qui concernait la défense, on en arrive à laisser l’État décider seul, après concertation avec lui-même et sans le moindre contrôle judiciaire, de récupérer les données des internautes en temps réel, et ce, un peu quand il en a envie, sans vraiment se justifier, pour un peu la durée qu’il veut, et le tout en toute décontraction. 

Il y a 80 ans nous étions dans une crise très grave en Europe et dans le monde. Ce constat, qui n’est qu’une vision élargie de ce qui précède, a conduit quelques années plus tard à une guerre mondiale.

Ce n’est pas parce que nous avons un i-phone dans la poche que nous sommes maintenant plus intelligents. La vraie question qui se pose n’est pas de taper sur l’ambulance (le gouvernement) mais plutôt de trouver le moyen de se débarrasser de cette bande sans aller à la catastrophe à laquelle ils nous amènent inexorablement.

Le caractère le plus remarquable du parlementarisme est le suivant : on élit un certain nombre d’hommes (ou de femmes aussi, depuis quelque temps); mettons cinq cents ; et désormais il leur incombe de prendre en toutes choses la décision définitive. Ils sont donc, dans la pratique, le seul gouvernement ; ils nomment bien un cabinet, qui prend aux regards de l’extérieur la direction des affaires de l’Etat, mais il n’y a là qu’une apparence. En réalité, ce prétendu gouvernement ne peut faire un pas sans être allé au préalable quémander l’agrément de toute l’assemblée. Mais alors on ne pourra le rendre responsable de quoi que ce soit, puisque la décision finale est toujours celle du Parlement, et non la sienne. Il n’est jamais que l’exécuteur de chacune des volontés de la majorité. On ne saurait équitablement se prononcer sur sa capacité politique que d’après l’art avec lequel il s’entend, soit à s’ajuster à l’opinion de la majorité, soit à l’amener à la sienne. Mais de la sorte, il déchoit du rang de véritable gouvernement à celui de mendiant auprès de chaque majorité. Il n’aura plus désormais de tâche plus pressante que de s’assurer de temps en temps l’approbation de la majorité existante, ou bien d’essayer d’en former une nouvelle mieux orientée. Y réussit-il : il lui sera permis de « gouverner » encore quelque temps ; sinon, il n’a plus qu’à s’en aller. La justesse proprement dite de ses vues n’a aucun rôle à jouer là-dedans.

C’est ainsi que toute notion de responsabilité est pratiquement abolie. On voit très simplement les conséquences de cet état de choses : Ces cinq cents représentants du peuple, de professions et d’aptitudes diverses, forment un assemblage hétéroclite et bien souvent lamentable. Car, ne croyez nullement que ces élus de la nation sont en même temps des élus de l’esprit ou de la raison. On ne prétendra pas, j’espère, que des hommes d’Etat naissent par centaines des bulletins de vote d’électeurs qui sont tout plutôt qu’intelligents. On ne saurait assez s’élever contre l’idée absurde que le génie pourrait être le fruit du suffrage universel ! D’abord une nation ne donne un véritable homme d’Etat qu’aux jours bénis et non pas cent et plus d’un seul coup ; ensuite, la masse est instinctivement hostile à tout génie éminent. On a plus de chances de voir un chameau passer par le trou d’une aiguille que de « découvrir » un grand homme au moyen d’une élection.

Tout ce qui a été réalisé d’extraordinaire depuis que le monde est monde l’a été par des actions individuelles. Cependant cinq cents personnes de valeur plus que modeste prennent des décisions relatives aux questions les plus importantes de la nation, et instituent des gouvernements qui doivent ensuite, avant de résoudre chaque question particulière, se mettre d’accord avec l’auguste assemblée ; la politique est donc faite par les cinq cents.

Et le plus souvent il y paraît bien !

Ne mettons même pas en cause le génie des représentants du peuple. Considérons simplement la diversité des problèmes à résoudre, la multiplicité des liens de dépendance mutuelle qui enchevêtrent les solutions et les décisions, et nous comprendrons toute l’impuissance d’un système de gouvernement, qui remet le pouvoir de décision à une réunion plénière de gens dont une infime partie seulement possède les connaissances et l’expérience requises pour traiter la question envisagée. C’est ainsi que les affaires économiques les plus importantes seront traitées sur un forum où il ne se trouvera pas un membre sur dix ayant fait jadis de l’économie politique. Cela revient à remettre la décision finale sur un sujet donné, aux mains de gens qui n’en ont pas la moindre idée. Et il en est de même pour toutes les questions. C’est toujours une majorité d’impuissants et d’ignorants qui fait pencher la balance, étant donné que la composition de l’assemblée ne varie pas, alors que les problèmes à traiter touchent à tous les domaines de la vie publique : cela devrait supposer un continuel roulement des députés appelés à en discuter et à en décider. Car il est impossible de laisser les mêmes gens traiter, par exemple, une question d’intérêts commerciaux et une question de politique générale. Il faudrait qu’ils fussent tous des génies universels comme il s’en révèle un en plusieurs siècles. Hélas I ce ne sont, le plus souvent, pas même des as, mais des dilettantes bornés, surfaits et remplis d’eux-mêmes, un demi-monde intellectuel de la pire espèce. D’où la légèreté souvent incroyable avec laquelle ces messieurs parlent et concluent sur des sujets que les plus grands esprits ne traiteraient, eux-mêmes, qu’en y réfléchissant longuement. On les voit prendre des mesures de la plus haute importance pour l’avenir de tout un Etat, voire d’une nation, comme s’il y avait sur la table une partie de tarots.

On serait mal fondé à croire que chaque député d’un tel Parlement prend toujours de lui-même ses responsabilités d’un cœur aussi léger. Non, absolument pas. Au contraire, ces errements, en obligeant certains députés à prendre position sur des questions qui leur échappent, affaiblissent peu à peu leur caractère. Car pas un n’aura le courage de déclarer : « Messieurs, je crois que nous ne comprenons rien à cette affaire. Tout au moins en ce qui me concerne. » D’ailleurs, cela n’y changerait rien, d’abord parce que cette droiture demeurerait incomprise, ensuite parce qu’on saurait bien empêcher l’honnête bourrique de « gâcher ainsi le métier. Qui connaît les hommes comprendra que, dans une aussi illustre société, chacun ne tient pas à être le plus bête, et que, dans ce milieu, loyauté égale bêtise.

Ainsi un député qui aura commencé par être à peu près honnête, s’engagera nécessairement dans la voie du mensonge et de la tromperie. La certitude même que l’abstention d’un seul ne changera rien à rien, tue tout sentiment d’honnêteté qui pourrait encore subsister chez l’un ou chez l’autre. Finalement, chacun se persuade que personnellement il n’est pas, il s’en faut, le plus incapable du lot, et que sa collaboration évite encore un mal plus grand.

On objectera sans doute que, s’il est vrai que chaque député en particulier ne possède pas une compétence s’étendant à toutes les questions, du moins il vote avec son parti, qui guide ses actes politiques ; or, le parti a ses comités, qui sont éclairés de manière plus que suffisante par des experts.

L’argument paraît valable au premier abord. Mais alors une autre question se pose : pourquoi élit-on cinq cents personnes, quand quelques-unes seulement ont assez de sagesse et de savoir pour prendre position sur les sujets les plus importants ?

Oui, c’est précisément là le fond de la question.

Notre parlementarisme démocratique actuel ne cherche nullement à recruter une assemblée de sages, mais bien plutôt à rassembler une troupe de zéros intellectuels, dont la conduite, dans une direction déterminée, sera d’autant plus facile que chaque élément en est plus borné. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut faire une « politique de partis » dans le mauvais sens actuel de cette expression. Mais c’est aussi le seul moyen à employer pour que celui qui tire les ficelles puisse rester prudemment en arrière, sans être jamais amené à prendre de responsabilités. De la sorte, toute décision néfaste au pays ne sera pas mise sur le compte d’un coquin connu de chacun, mais sur les épaules de tout un parti.

Ainsi disparaît pratiquement toute responsabilité, car celle-ci peut bien être mise à la charge d’une personne déterminée, non d’un groupe parlementaire de bavards. En conséquence, le régime parlementaire ne peut plaire qu’à des esprits sournois, redoutant avant tout d’agir au grand jour. Il sera toujours abhorré de tout homme propre et droit, ayant le goût des responsabilités.

Qu’elle est cependant discrète, la représentation nationale, lorsqu’elle enfonce un poignard de plus dans le corps de la liberté en France ! Qu’elle est réservée lorsqu’elle explique son projet aux rares journalistes qui s’en inquiètent ! Qu’elle est admirable de silence et de modestie lorsqu’il s’agit de se juger elle-même, et qu’elle est donc audacieuse lorsqu’elle octroie des droits à ses sicaires.

2900 manifestants (selon la police) pour défendre Taubira contre 3 ou 4 “racistes” (et encore, on n'en est pas bien sûr), et en face 2.000.000 pour s’opposer à sa politique et, ses injustices, et en première mondiale sa mise en demeure par l’Europe lui enjoignant d’assurer le respecter des Droits de l’Homme sur la liberté d’expression en France. Aucun organe de presse n’a eu le droit de faire allusion à la résolution n°1945 du Conseil de l’Europe que le gouvernement s’acharne à camoufler, tellement ça le disqualifie ! Si cela continue sur cette lancée ce genre d’ignominie risque d’en amener certains en Cours de Justice Européenne. Car Madame et Messieurs Taubira, Ayrault, Hollande, ont décidé d’un commun accord de ne préparer aucune des lois que l’Europe leur a imposé de prendre pour que leur erreur ne se reproduise plus jamais. L‘échec piteux de cette “ grande ” manif antiracisme montre à l’évidence que les Français ont dans leur énorme majorité cessé d’être dupes de tous ces faux nez avec lesquels ils ne veulent plus être confondus.

Le recenseur,

RECENSION 2 

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24 novembre 2013

Les Antigones marchent dans Paris

Le collectif Antigones, élégantes et véritables féministes, profondément anti-femen, organisent, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, à participer le dimanche 24 novembre à 15h30 à une marche dans Paris. 

TIMBRE POSTE_francois_hollande_choisit_une_marianne_inspiree_des_femen

 

La date du 25 novembre fait mémoire de l’assassinat, en 1960, de trois sœurs militantes, sur ordre du président de la République dominicaine. Cette journée de commémoration fut choisie en 1981 par les militants pour les droits des femmes comme journée de lutte contre la violence et institutionnalisée par l’ONU en 1999. Depuis ce jour, gouvernements et organisations internationales sont impliqués dans la même dynamique commune de défense des femmes.

Aujourd’hui, le collectif Antigones ne veut pas faire le jeu d’une victimisation délétère pour le sexe féminin. Il souhaite rappeler que chaque femme peut être active contre toutes les formes de violence et agir positivement contre les violences par des actes quotidiens.

Le collectif Antigones vous invite, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, à participer le dimanche 24 novembre à 15h30 à une marche silencieuse dans les rues de Paris, signe d’une détermination à avancer, pas après pas, dans notre lutte pour le respect de la femme et la conquête d’une réelle liberté.

Cette “ Petite marche ” chargée de la force du symbole, est l’occasion de mettre sur la table des débats fondamentaux que notre société ne veut pas avoir, de manifester les enjeux de la lutte contre les violences sociales, légales, physiques qui touchent les femmes d’aujourd’hui telles que  la chosification du corps de la femme, des violences physiques  qui restent impunies et une politique familiale liberticide.

Chaque femme peut être active contre toutes les formes de violence !

Marcher ensemble, dans les rues de Paris, est la seule chose que nous puissions faire aujourd’hui pour faire entendre les voix que l’on oublie, à commencer par celles des victimes. C’est pourquoi chacun d’entre vous, homme ou femme, est invité à se joindre au mouvement.

Plus d’informations sur http://antigones.fr/24-novembre/

A quoi servirait que le Parlement européen ait approuvé mercredi à une large majorité une directive imposant un taux minimum de 40 % de femmes dans les conseils d'administration … l’homme et la femme ont chacun leur place dans la société … ça n’est pas en imposant des quotas qu’on honorera tel sexe ou tel autre … rappelons-nous, en 1791, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges, dont le préambule commençait ainsi : "Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d’être constituées en Assemblée nationale" et puis en 2008 : la Constitution qui voit son article 1 modifié et désormais ainsi rédigé : "La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales" … et encore en 2011, la promulgation de la loi relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance et à l’égalité professionnelle et de nouveau rappelée la parité dans les campagnes électorales ?

Oui a quoi servirait tout cela s’il n’y a pas reconnaissance et respect de la valeur de chaque être humain afin que soit reconnue et accordée à chacune et chacun la place qu’il mérite d’occuper.

 

16 novembre 2013

Vous avez parlé d'enseignement ...

I – L’ALPHABÉTISATION

En 529, le Concile de Vaison ordonne à chaque prêtre de prendre en charge un ou plusieurs garçonnets afin de leur apprendre le latin et de leur donner une culture biblique.

L’instruction se développe au VIIIe siècle grâce à l’admonitio generalis (exhortation générale) du roi Charlemagne, dans lequel celui-ci impose que “ des écoles soient créées pour apprendre à lire aux enfants. Dans tous les monastères, dans tous les évêchés, il faut enseigner les psaumes, les notes, le chant d’église, le calcul, la grammaire (…)”. Cependant, ces écoles sont encore réservées aux clercs.

Les premières écoles sont des écoles monastiques dépendant des cathédrales (Paris, Chartres, Laon, Reims). Elles se divisent en deux catégories : internes accueillant les oblats (enfants offerts à Dieu) et externes, accueillant les jeunes laïcs qui retournent dans le monde à l’issu de leur instruction.

Dès le XIe siècle, les petites écoles gratuites se multiplient dans les villes en lien avec la renaissance des activités économiques, motivant par là-même l’éducation des futurs marchands et artisans. Au XVe siècle, 100 petites écoles sont mentionnées à Paris.

Le coût d’un livre manuscrit équivalent à un troupeau, les élèves apprennent à lire et à compter avec des objets de substitution : abécédaires sur des ceintures de cuir, sur des broderies ou bien inscrits sur les murs de certaines églises. Plus tard, à l’université, les livres des bibliothèques deviennent accessibles mais certains restent enchaînés au pupitre.

Le matériel est donc très rudimentaire : le petit cartable est une “poche” en cuir, le cahier est une tablette de bois recouverte de cire ou de chaux ou même une écorce de bouleau.

Les élèves suivent le cours assis sur la paille devant le maître d’école qui lui bénéficie toujours d’une chaire.

II – LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES

L’école du cloître

Au Moyen Âge, l’enseignement est détenu majoritairement par le clergé. Les enfants commencent leur apprentissage à l’âge de 6 ou 7 ans mais tous ne sont pas logés à la même enseigne.

Certains enfants, notamment ceux des classes modestes sont offerts à Dieu, et donc au monastère, ce “don” permettant le salut de l’enfant et celui de sa famille. C’est la pratique de l’oblation. Durant le Haut Moyen Age, les petits “oblats” n’ont aucune possibilité de retourner dans le monde laïc mais à partir du XIe siècle, les règles s’assouplissent, permettant aux jeunes moines de retrouver leur liberté. Cette pratique prend fin au XVe siècle, sur décision du pape Martin V.

Les petits aristocrates ou les enfants des classes aisées, quant à eux, sont placés dans des établissements religieux de 7 à environ 15 ans, les parents considérant que c’est là le meilleur type d’éducation.

En ville, les enfants, destinés à la prêtrise sont reçus dans les écoles cathédrales. L’école comprend 10 à 12 enfants sans compter les enfants de la manécanterie.

Les petites écoles

Hormis ces écoles du cloître, les enfants peuvent aussi être éduqués dans des petites écoles par des maîtres ou des maîtresses laïques, au château par le chapelain ou bien un pédagogue privé.

La petite école est installée dans une maison très ordinaire, celle du maître, pourvue de latrines et d’une cuisine. La salle de classe se situe au rez-de-chaussée ou en demi-sous-sol. Au premier étage, se trouve le dortoir.

Il arrive que certaines de ces petites écoles, en plus d’une cour, disposent d’un jardin potager dont le maître peut tirer quelques émoluments.

III – MAITRES ET ELÈVES

Les maîtres

En 1380, on dénombre à Paris quarante et un maîtres et vingt et une maîtresses.

Pour être maître d’une petite école, il faut être titulaire de la licence, obtenue après trois années d’études à l’université. L’enseignement est gratuit, le salaire est modeste mais le maître reçoit des compensations en nature en plus d’une prime de bienvenue. Aussi a-t-il intérêt à avoir le plus d’élèves possibles, en faisant de la publicité, sous forme d’affichettes calligraphiées clouées à sa porte.

La violence fait partie du paysage scolaire médiéval. Afin d’obtenir le calme, les maitres n’hésitent  pas à utiliser la férule ou le fouet après avoir tenté de faire peur en utilisant un masque d’ogre dévorateur ou de croquemitaine. Lorsque le maître d’école est trop laxiste, les parents peuvent signer une pétition afin de le remplacer.

Les maîtres peuvent ne rester en fonction qu’un ou deux ans. Ils repartent alors soit pour retourner à l’université soit pour ouvrir une autre école.

Les élèves

Suivant la catégorie, les classes regroupent une dizaine à une centaine d’élèves. L’école est ouverte à tous les milieux sociaux mais elle privilégie les petits garçons. Les filles apprennent auprès de leur mère les prières majeures, la couture et la broderie. À partir des XIIIe et XIVe siècles, elles peuvent fréquenter les cours des petites écoles tenus par des maîtresses.

Toute la vie scolaire est réglée sur le calendrier agricole et religieux. Les élèves ont droit aux vacances en juillet et août pour aider les parents lors des moissons ainsi qu’une semaine durant la Pentecôte, deux à Noël et à Pâques, l’ensemble dépassant 150 jours par an.

Deux grandes fêtes leur sont destinées : le jour de la Saint Nicolas, saint patron des écoliers, où ils peuvent défiler dans les rues, jouer aux dés (jeu illicite) et le 28 décembre, jour des Saints Innocents. Durant ce “jour des fous”, les rôles sont inversés : les enfants de chœur nomment un évêque des fous, qui aura même le droit de danser dans l’église.

IV – LE PROGRAMME SCOLAIRE 

La majorité des écoliers se contente d’apprendre les rudiments : lire, écrire, compter, et chanter. Pour tout ce programme scolaire, l’outil fondamental est la main. Celle-ci sert à la fois à connaître son alphabet, à mémoriser les prières (les dix commandements), à compter (méthode du comput digital qui permet de compter jusqu’à un million), à chanter (à chaque phalange de la main gauche correspond une note) et même à connaître les fêtes du calendrier.

Apprendre à lire

Le programme débute avec l’apprentissage de l’alphabet qui s’apprend entre 3 et 5 ans, le temps d’une semaine, à raison de trois ou quatre lettres par jour, le dernier jour étant réservé à la récitation complète de l’alphabet. Cet apprentissage fait référence à la Bible, l’enfant apprenant les lettres comme Dieu crée le monde. Très tôt, l’alphabet est présent partout autour de l’enfant : sur les broderies des tissus, sur sa ceinture, à table sous forme d’abécédaires comestibles (morceaux de fruits, pâtes abécédaires),…

Certains alphabets sont présentés sur une seule page, avec pour chaque lettre une vertu chrétienne sur laquelle le maître peut gloser. Les pages peuvent être doublées de proverbes moraux écrits (“de telle vie telle fin : paradis ou enfer”).

L’alphabet une fois retenu, l’élève assimile les syllabes puis il peut commencer à lire.

L’école de lecture dure environ quatre mois. Le proverbe “Savoir lire, c’est connaitre son psautier” est révélateur du support essentiel d’apprentissage. Le psautier est concurrencé au XIIIe siècle dans les milieux aisés par le livre d’heures qui permet à la mère d’enseigner les prières majeures à ses enfants. Outre les versets du psautier, les enfants lisent les fables antiques de Phèdre et d’Esope, les bestiaires où chaque animal sert d’exemple, des histoires de rois et de reines, des traités de bonne manière. Ils doivent également savoir dire les prières majeures : le Credo et le Pater et dès le XIIIe siècle l’Ave Maria.

Apprendre à écrire

Après la lecture vient l’écriture. Les élèves peuvent s’entrainer à écrire sur des tablettes en métal ou en bois où sont déjà gravées les lettres. Sur les tablettes recouvertes de cire, le stylet en métal leur permet d’écrire et son extrémité ronde d’effacer les caractères. Ils apprenaient ensuite à maîtriser l’écriture à la plume en recopiant des textes saints, des proverbes ou des moralités…

Apprendre à compter

L’encyclopédiste Barthélémy l’Anglais écrit qu’“ il n’y a pas de différence entre un homme qui ne sait pas compter et une bête”. Savoir calculer est considéré au XIIIe siècle comme indispensable.

L’école de calcul dure peu de temps, environ 2 à 4 mois. Pour apprendre à compter, les élèves se servent de leur doigts suivant le système du comput digital qui permet de compter jusqu’à un million. Le professeur utilise pour les leçons de calcul différents objets : billes, anneaux, jetons et dés à jouer ou bien des cailloux (calculi en latin). Les tables de multiplications existent déjà : les chiffres sont posés en abscisse et en ordonnée : à la croisée des colonnes se lit le résultat. Les élèves peuvent apprendre également à compter sur l’abaque, table de bois comportant un tableau gravé avec les unités, dizaines, centaines sur lequel sont déposés des jetons. C’est la calculatrice du Moyen Âge !

Apprendre à chanter

Le chant fait partie de l’éducation. Il est aussi important que la lecture.

En ville, les enfants de chœur apprennent à chanter dans les manécanteries, organisées en psallettes et maîtrises sous la direction d’un chantre. La maîtrise de Notre Dame était à l’époque l’une des plus connues. Les règles de vie strictes s’apparentaient à celles des monastères : à leur arrivée, les enfants recevaient la tonsure, il leur était interdit de quitter le cloître, de parler une autre langue que le latin, de jouer aux dés ou aux cartes… L’apprentissage du chant pouvait durer 10 ans jusqu’à la puberté.

V – L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL

L’apprentissage

Dès 12 ans, il est possible de démarrer un apprentissage chez un artisan ou bien chez ses parents. Mais certains métiers sont appris plus tôt : 10 ans chez les potiers, 8 ans chez les agriculteurs. L’apprentissage dure en  moyenne de 3 à 6 ans après que soit signé un contrat devant notaire entre les parents et le maître de formation. L’enfant est nourri, logé, soigné mais ne doit pas s’enfuir. Les conditions sont difficiles : entre neuf et treize heure de travail par semaine non payées sur la première année! Dans les manuscrits, la présence de scènes montrant le jeune Jésus aidant son père charpentier Joseph familiarisait les futurs apprentis à l’univers professionnel.

L’éducation princière

La formation au métier de noble démarre dès 7 ans. Les enfants commencent par être pages vers 8 ou 9 ans. Ils sont alors élevés avec les enfants royaux.

L’éducation intellectuelle comprend la lecture de “Miroirs” incluant des traités de bonne conduite, le commentaire des “châteaux de sagesse” (chaque pierre du château comporte une vertu morale), la lecture des textes antiques, les romans de chevalerie et bien sûr le jeu d’échecs qui permet d’étudier à la fois la mathématique, l’instruction civique et la stratégie militaire.

Les petits nobles reçoivent également une éducation physique qui passe avant tout par la maîtrise de l’équitation. Tous petits, ils disposent du cheval bâton puis, lorsqu’ils sont assez grands, leurs éducateurs les font monter à cheval avec eux. Cette discipline est indispensable pour la pratique de la chasse, des tournois et bien sûr lors des batailles. Elle leur permet également de se familiariser avec les animaux (cheval, chien, faucon) qui les accompagneront lorsqu’ils seront adultes. Les armures sont portées dès 7 ans, complétées par des armes d’abord en bois puis en métal. Les enfants pratiquent de nombreux autres exercices physiques tels que la lutte, la course, le saut, le lancer de javelot ou de poids, le tir à l’arc mais aussi la chasse.

VI – COLLÈGES ET UNIVERSITÉ

Collèges et universités sont regroupés dans le quartier “latin”, ainsi nommé parce qu’il est interdit, même aux enfants, d’y parler une autre langue.

Les collèges

Au Moyen Âge, les collèges différent de ceux d’aujourd’hui. Ce sont des fondations pieuses, inspirées de modèles monastiques et destinées à favoriser l’éducation des enfants pauvres désirant étudier à l’université. Ils sont donc proches des lieux d’enseignement voire associés aux universités. Les étudiants sont logés, nourris, reçoivent une bourse et bénéficient d’un soutien scolaire. Une bibliothèque est même mise à leur disposition.

Pas moins de 44 collèges existent à Paris sur la rive gauche à la fin du XIVe siècle. Un collège bien connu est celui qui a été fondé en 1257 par Robert de Sorbon, chanoine de Notre Dame et conseiller de Saint Louis. Ce lieu était destiné aux étudiants souhaitant poursuivre des études de théologie. Il abritait une très grande bibliothèque (1722 volumes en 1338). Par la suite, le collège ou “maison de Sorbonne” prit le nom de faculté de théologie puis d’”université de Paris”.

L’université

L’origine de l’université est liée à la fondation de l’abbaye de Saint-Victor en 1108 sur la montagne Sainte-Geneviève. Son rayonnement intellectuel en fait un des centres les plus importants de l’Occident médiéval au début du XIIIe siècle. Par la suite, les maîtres se regroupent par facultés dirigées chacune par un doyen de médecine, de droit canon ou de théologie. Ils maîtrisent leur propre recrutement et leur mode de travail. Les étudiants sont admis à l’université dès 10 ans mais la plupart y rentrent vers 16 ans. Au bout de trois ans, ils obtiendront une licence qui leur permettre de pouvoir enseigner.

Paris devient une capitale intellectuelle dans le domaine de la théologie : seul le droit canon est enseigné, le droit civil ayant été prohibé pour ne pas lui faire concurrence. En province, d’autres facultés se créent : faculté reconnue de médecine à Montpelliers, de droit civil à Orléans,…

Malgré son rôle important, l’Université ne dispose pas encore de ses propres locaux. Les cours sont donnés dans de modestes établissements ou bien dans des églises. À Paris, des noms évoquent encore le monde universitaire médiéval tels que la rue au Fouarre, ainsi nommée en raison des bottes de paille sur lesquelles s’assoient les étudiants ou bien le Pré aux clercs, terrain de jeux et de promenade des étudiants et unique possession foncière de l’université.

 

11 novembre 2013

La plus grande armée d'Europe de l'Ouest ...

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Armée française était la plus grande armée d'Europe de l'ouest en termes d'effectifs … et, selon l'article 15 de la Constitution, le président de la République en est le « chef ». 

En 2012, le nombre de militaires d'active dans l’armée de terre est passé en dessous de 100.000 hommes, effectifs historiquement le plus bas depuis la création d'une armée permanente en France. La Marine nationale ne représente plus qu’une trentaine de mille hommes et femmes, ne disposant que de 140 bâtiments et environ 200 aéronefs. L'armée de l'air est forte d'environ 50.000 personnes dont 44600 militaires et 6500 civils (14 %). Son taux de féminisation est de 20 %. Elle dispose d'un peu plus de 800 aéronefs, dont 225 avions de combat, répartis sur 32 bases aériennes en métropole et 8 bases ou détachements outre-mer. Quant à la Gendarmerie nationale, c’est une force armée rattachée à la fois au ministère de la Défense (emplois militaires, opex, formations, disciplines…) et au ministère de l'Intérieur (budget, missions de police…) depuis la loi du 3 août 2009. 

Encore que les articles 20 et 21 de la Constitution placent les forces armées sous la direction exclusive du Gouvernement : « le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de la force armée » (art. 20) ; « le Premier ministre dirige l’action du Gouvernement. Il est responsable de la défense nationale. Il nomme aux emplois militaires. Il peut déléguer certains de ses pouvoirs aux ministres » (art. 21) … et qu’à la tête des différentes armées et services communs se trouve un chef d'état-major (armée de terre, armée de l'air, marine nationale) ou un directeur général (gendarmerie nationale, service de santé des armées, service des essences des armées, direction générale de l'armement), responsables devant le ministre de la Défense de la préparation de leur armée en vue de leur mise en œuvre.

La doctrine militaire française est fondée sur l'indépendance nationale, la dissuasion nucléaire et l'auto-suffisance militaire. La France est membre de l'OTAN  Récemment, elle a activement travaillé avec ses alliés à adapter ses forces (intérieurement et extérieurement) au nouvel environnement international dû à la fin de la guerre froide. Elle est aussi membre de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

Le Livre blanc 2013 prévoit la capacité de projection de nos armées

L’Histoire militaire vous intéresse …

“ Chef-d’œuvre inconnu ”, c’est ainsi qu’Anatole France qualifiait les lettres de soldats.

Cette formule conviendrait également à beaucoup d’autres écrits de guerre : du journal de marche d’un fantassin au discours prononcé par un officier sur le champ de bataille. 

Ignorés – ou, lorsqu’ils sont publiés, souvent mal mis en valeur –, ces documents constituent pourtant une source exceptionnelle pour quiconque s’intéresse à la guerre, à l’armée.

Par exemple, connaît-on suffisamment l'histoire de la Marine française ? Sans même remonter à celle dite de Massalia ou des Vénètes ; elle a toujours été marquée par une alternance de hauts et de bas, rencontrant au cours de son histoire trois difficultés majeures qui jalonnent son évolution :

– l'existence de deux façades maritimes, donc la nécessité d'entretenir deux flottes et de partager les moyens entre la mer Méditerranée et l'océan Atlantique ;

– la prédominance des contraintes stratégiques sur le continent européen, et donc une priorité à la fois financière et politique donnée aux forces terrestres ;

– par conséquent, une certaine carence de l'administration française qui n'a pas toujours vu l'importance de la puissance maritime, ni compris qu'une marine nécessitait un effort à long terme, d'où une succession d'époques brillantes, de désastres et de sursauts.

Si on peut situer les origines de la marine de guerre française – comme réellement affectée à une mission spécifique - sous le règne de Philippe Auguste, ce n'est que sous Richelieu qu'une organisation de celle-ci a pu être observée.

Aujourd'hui il semblerait bien que les "politiques" n'en n'ait plus qu'un intérêt distant ... alors que ...

Il convient de s'intéresser à notre "Armée" visible dans tous ses différents "Corps" ... elle est la sauvegarde de notre "Pays" ... elle en est aussi un "Fleuron" de sa représentation à l'étranger.

Vous serez certainement captivé et très vite passionné par les Editions Pierre de Taillac (diplômé de la Sorbonne et du War studies Department du King’s College of London) dont la raison d’être consiste à faire aimer et découvrir des archives – parfois même méconnues en France – 

1 novembre 2013

Plus de dépenses publiques, c’est moins de croissance

La relance publique ne marche pas

Une étude de l’IREF en collaboration avec Contribuables Associés retrace l’historique des politiques de « stimulus ».Elles n’ont eu pour résultat que de multiplier la dette publique, et une nouvelle erreur a consisté à réduire la dette en augmentant les impôts. Les déboires de la France illustrent l’illusion de la « relance publique ».

• Les pays qui ont le plus utilisé la dépense publique sont ceux dont la croissance est la plus faible,
• Au-dessus de 35 % du PIB, la dépense publique accroît la dette,
• La dépense publique est corrélée à la baisse de l’investissement
et au faible niveau d’emploi,
• La France, championne de la relance publique, présente une situation économique parmi les plus dégradées.

La crise dans laquelle sont plongées les économies mondiales, depuis 2008, a incité les différents gouvernements à augmenter le niveau des dépenses publiques. Cette hausse de la dépense publique a été un phénomène général parmi les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), et a contribué à une hausse sans précédent des dettes publiques. L’Etude que l’IREF vient de publier en collaboration avec l’association Contribuables Associés, comparant l’évolution des principaux indicateurs économiques sur la période récente (1997-2011) pour une trentaine de pays membres de l’OCDE, permet d’actualiser le lien entre dépense publique et croissance à la lumière des premiers effets des plans de relance publique entre 2008 et 2009.

Les statistiques étudiées montrent qu’ils n’ont eu aucun effet d’entraînement sur le PIB. Pire, cette augmentation des dépenses a provoqué un creusement des déficits publics, car la plupart des Etats n’ont pas eu le courage de couper dans les budgets en réduisant le champ d’intervention de l’administration publique. Au lieu de diminuer le nombre de fonctionnaires et les services publics, ils ont cherché une compensation dans la hausse inconsidérée des imppôts. Cette hausse, pourtant sévère, n’a couvert les déficits qu’à hauteur de 70 %, principalement sous « l’effet Laffer » : la sur-fiscalité tue les recettes fiscales . Cette politique a donc eu pour conséquences une baisse de l’emploi (mesuré en heures totales travaillées), une dégradation de l’investissement et un ralentissement des exportations. En réalité, l’étude montre que 10 % de dépense publique supplémentaire entraînent, en moyenne, un point de croissance en moins. En 2010-2011, un euro dépensé par les pouvoirs publics en plus n’augmentait le PIB que de 1,1 euro. Il n’y avait aucun effet d’entraînement, l’économie se contentant de constater l’injection d’argent qui avait été faite. De même, un accroissement de 20 points de dépense publique supplémentaire provoque un déficit de 9 points de plus, soit 35 % de la dépense supplémentaire non couverts par l’impôt. Les pays qui ont une dépense publique élevée se trouvent ainsi dans une situation financière critique, avec une dette difficile à gérer. Ainsi, depuis la crise, la dette a augmenté dans beaucoup de pays. En 2012, dix sept pays sur trente et un dépassaient les 60 % de la règle de Maastricht, certains dans des proportions considérables.

En France, la politique de Nicolas Sarkozy a consisté à augmenter la dépense publique à un rythme soutenu. La majorité de François Hollande au pouvoir, loin d’inverser cette trajectoire, l’a au contraire amplifiée. La dépense publique atteint désormais 57,1 % du PIB, les prélèvements culminent à 46,3 % et la dette approche 96 % de la richesse produite chaque année. La situation de la France, avec un niveau de dette et de dépense publique parmi les plus élevées du monde, est désormais alarmante. Son taux de croissance, sur la période 2008-2012 la situe bien en deçà de la moyenne des autres pays étudiés (1,7 % contre 2,6 %). Le niveau de dépense publique (54 % en moyenne sur la période) conjugué à un niveau d’investissement parmi les plus bas de la zone OCDE (19 % contre 22 %) augure des difficultés à résoudre le chômage dans un futur proche.

Le constat est sévère : les pays où l’Etat intervient le plus ont les plus mauvaises performances. Moins de croissance du PIB et de l’emploi, moins d’investissement, moins de dynamisme des exportations. Les politiques de relance n’ont pas eu de retombées. Elles ont surtout augmenté le nombre des assistés et propulsé la dette vers des sommets.

D’après les récentes annonces du gouvernement, le budget 2014 devrait comporter de nouvelles hausses d’impôts (6 Milliards d’euros) et une baisse minime des dépenses centrales (1,5 Milliard d’euros). La dépense publique devrait donc atteindre un plafond (sauf accident), aux alentours de 57 % du PIB, proche du record historique de 2013. Depuis les débuts de la crise financière de 2007, le niveau de dépense se sera ainsi accru de plus de 4 points de PIB environ, soit l’équivalent de 80 Milliards d’euros rien que pour cette année.

Cette hausse de la dépense publique a été un phénomène général parmi les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), et a contribué à une hausse sans précédent des dettes publiques. En France, le début de cette fuite en avant fut le premier plan de relance de Nicolas Sarkozy de 2008-2009, évalué à 16,7 Mds d’euros par la Cour des Comptes. La poursuite des dépenses, à tous les échelons, aura contribué à faire progresser la dette de presque 800 Mds d’euros (environ 12.000 € par Français) depuis la fin de l’année 2007.

Cette étude, comparant l’évolution des principaux indicateurs économiques sur la période récente (1997-2011) pour une trentaine de pays membres de l’OCDE, permet d’actualiser le lien entre dépense publique et croissance à la lumière des premiers effets des plans de relance publique entre 2008 et 2009. Les statistiques étudiées montrent qu’ils n’ont eu aucun effet d’entraînement sur le PIB. Pire, cette augmentation des dépenses a provoqué un creusement des déficits publics, car les Etat n’ont fait porter que 70 % de cette augmentation par la fiscalité.

Elle a eu pour conséquence une baisse de l’emploi (mesuré en heures totales travaillées), une dégradation de l’investissement et un ralentissement des exportations.

La situation de la France, avec un niveau de dette et de dépense publique parmi les plus élevées du monde, est désormais alarmante. Son taux de croissance, sur la période, la situe bien en deçà de la moyenne des autres pays étudiés (1,7 % contre 2,6 %).

Le niveau de dépense publique (54 % en moyenne sur la période) conjugué à un niveau d’investissement parmi les plus bas de la zone OCDE (19 % contre 22 %) augurent des difficultés à résoudre le chômage dans un futur proche.

Cette étude comparée indique que les pays les plus résistants sont ceux qui ont le moins cédé à l’illusion de la dépense publique. Le gouvernement français, piégé par la dette, ne pourra pas continuer avec des méthodes qui ont prouvé leur nocivité.

Il est temps d’entamer une réduction massive et rapide des dépenses publiques, au niveau de l’Etat, bien évidemment, mais également de ses opérateurs, des collectivités locales et des organismes de sécurité sociale.

 [Etude réalisée par Jean-Pierre Givry, Ingénieur civil des Mines et ancien dirigeant d’entreprise pour l’Institut de Recherches Economiques et Fiscales]

1 novembre 2013

La Toussaint : fête de l’espoir

En ce jour de Toussaint, je ne crois pas inutile de rappeler le sens profond de cette grande fête.

Tout d’abord, et les chrétiens le savent bien, la Toussaint n’est pas une fête triste, mais une fête joyeuse. La Toussaint est un jour d’allégresse. Il y a de la joie à honorer tous ceux, connus et inconnus, qui ont vécu dans la sainteté. Et ils sont des multitudes. “ J’ai vu une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues ” nous dit l’Apocalypse de Saint Jean. C’est rappeler que la sainteté est un chemin offert à tous les hommes. Toussaint, c’est la “démocratisation” de la sainteté.

L’allégresse ne vient pas que du passé, de la mémoire des saints qui nous ont précédés, mais aussi du futur, de la promesse que tous ceux qui vivent dans la sainteté, et nous tous qui y sommes appelés, vont accéder à une vie d’où le temps et les larmes auront été effacés. Toussaint est un acte de foi dans un avenir de joie, c’est une fête de l’espoir. Et, chose encore plus importante, cet espoir est offert à tous les hommes : tous saints si nous le voulons. La sainteté n’est pas réservée à une infime minorité de bienheureux, qui font et qui auront fait des choses remarquables dans leur vie. Certes de grands personnages comme Jean XXIII ou Jean Paul II qui seront canonisés en avril 2014 sortaient de l’ordinaire et ont pesé sur le sort de millions de croyants et incroyants. Mais chacun peut venir grossir la “foule immense”, car la sainteté ne signifie pas être “héroïque et grandiose, auréole et mystique” (Guillaume de Menthière). Il y a dans la sainteté une grande dose d’humilité, elle est souvent faite de petites attentions aux autres, de petites victoires sur soi. On rapporte que “ Saint François de Salles a dû batailler trente ans pour apprendre à fermer une porte sans la claquer ” ; la douceur, la maîtrise de sa violence, la marche vers la sérénité, nourrissent cette sainteté au quotidien, aussi profonde que l’admirable sacrifice des martyrs qui sont persécutés et meurent pour leur foi.

Il n’est pas surprenant que l’un des textes de la Toussaint soit celui des Béatitudes. Car les Béatitudes montrent les divers chemins vers la sainteté, ouverts aux “ pauvres de cœur, aux doux, à ceux qui pleurent, à ceux qui ont faim et soif de la justice, aux miséricordieux, aux cœurs purs, aux artisans de paix, à ceux qui sont persécutés pour la justice, à ceux que l’on insulte et que l’on persécute pour leur foi ”. À tous ceux qui empruntent ces chemins, le Christ fait la promesse décisive : “ Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ”.

Si je veux transposer le sens de la Toussaint au monde profane, c’est un appel à l’allégresse qui s’impose aujourd’hui. Je vois trop souvent autour de moi des gens qui se lamentent, qui se révoltent ou au contraire se résignent. Les uns pleurent sur leur santé perdue, ou celle d’un être cher, les autres sur leur famille détruite, d’autres encore sur leur misère et leur insécurité, qui menacent les leurs. On les comprend, mais le désespoir les paralyse, alors que le courage de lutter les soulagerait – puissent-ils y accéder avec notre aide peut-être. Mais la sinistrose a envahi le débat public : nos gouvernants, nos élus, n’ont-ils pas perdu toute raison, notre patrimoine, notre travail, notre liberté ne sont-ils pas menacés, voire ruinés, et notre nation n’est-elle pas divisée et livrée à la haine et à la violence ? Nous sommes loin de l’esprit des Béatitudes !

À mes yeux, ce n’est pas le moment de pleurer sur la France du déclin, sur la tombe de la liberté. Ce n’est pas le moment de la fuite en avant, de la radicalisation des désespoirs, de la revanche des injustices. C’est le moment de montrer le chemin. Il nous reste quelques mois avant les échéances politiques majeures de 2017 pour amorcer et développer la reconquête des esprits, et cette bataille devra se prolonger sans cesse, sans la trêve d’une victoire (probable) des oppositions en 2014.

Éclairer les Français sur les béatitudes : voilà notre mission. Elles exigent une véritable conversion personnelle : reprendre courage, y croire à nouveau, encore et toujours, et aller vers ceux qui doutent, vers ceux qui souffrent, vers ceux qui veulent harmonie, justice et paix.

J’ai eu depuis quelques semaines l’occasion de rencontrer des centaines de personnes, connues et inconnues, qui sont attentives et réceptives au message de la liberté et de la responsabilité. C’est cette « foule immense » qu’il faut maintenant informer, enseigner, motiver. Elle sera le levain de la pâte, à enfourner peut-être en 2017, ou avant, ou après.

Je sais que l’une des caractéristiques de notre démission collective est le scepticisme, nourri d’années de déraisons et d’échecs. Certains d’entre vous me prennent ou me prendront pour un rêveur. Mais d’une part je crois que les Français manquent de rêve, il faut leur en donner, d’autre part le rêve est devenu réalité durable dans un grand nombre de pays, qui ont retrouvé prospérité et harmonie sociale. Alors, profitons de la leçon d’allégresse que nous donne la Toussaint et essayons, en toute modestie et en toute conscience de nos imperfections, de nous parer des vertus de nature à nous inscrire dans la lignée de tous les saints.

D’après l’expression de Jacques Garello, économiste

Le Sens de la fête de la Toussaint par Saint Thomas d’Aquin

Bienheureux ceux qui habitent en votre maison, Seigneur ! (Psaume 84[83], 5).

Aucun de ceux qui ont un jugement droit n’ignore qu’unique est la société de Dieu, des anges et des hommes, dont il est question en 1 Corinthiens 1, 9 : Il est fidèle, le Dieu par qui vous avez été appelés à la communion de Son Fils, Notre Seigneur Jésus, le Christ; et de même, en 1 Jean 1, 7 : Si nous marchons dans la lumière, comme Il est Lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres. C’est une société en tant que tous participent à la même fin, la béatitude, car Dieu est bienheureux, et les anges et les hommes obtiennent la béatitude. Mais Dieu est bienheureux par nature, les anges et les hommes le sont par participation. Ainsi, [il est dit] en 1 Timothée 6, 15 : Celui que le Dieu unique et bienheureux montrera aux temps marqués.

Parmi ceux qui sont associés dans une même fin, telle doit être la communion des œuvres que ceux qui n’ont pas encore atteint la fin y soient conduits et, ainsi, nous qui sommes en marche vers la béatitude, nous sommes conduits par des paroles et des exemples; et ceux qui sont déjà parvenus au but aident les autres à y arriver.

Il s’ensuit que nous célébrons les fêtes des saints, qui jouissent déjà de la béatitude, pour être soutenus par leurs suffrages, édifiés par leurs exemples, stimulés par leurs récompenses. Mais puisque nous ne pouvons célébrer la fête de chacun des saints dont le nombre nous est inconnu et que nous commettons bien des négligences dans les solennités que nous célébrons, l’Église a sagement prévu de célébrer tous les saints en une seule fête commune. Ainsi, ce qui n’est pas manifesté spécialement ou qui est négligé dans les fêtes particulières est complété de cette manière. Voilà pourquoi nous fêtons maintenant la cité des bienheureux, la béatitude.

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